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Transformers 3 : La Face Cachée de la Lune (Michael Bay - 2011)

 

 

À l'occasion de la sortie de la bande annonce finale de Transformers 5 (en fin d'article), cette minute et demi absolument dantesque et hallucinante portée par la pulsation sonnante, sourde et hypnotique de.... Steve Jablonsky (merci Wikipedia), je me suis résolu à tenter de regarder dans son entier le "Transformers 3 - Dark of the Moon". Le coffret des quatre films était pourtant bien là depuis des lustres, et en blu-ray s'il vous plaît, tant Transformers 4 en dvd m'avait bien plu, surtout la scène (interminable) finale à Hong-Kong. Je voulais de la belle image, de l'armure rutilante, et du fracas impeccable.

 

Et cette fois-ci, dans une sorte d'effort proprement surhumain, quasiment divin en fait, j'ai réussi à regarder dans sa totalité les 2h28' de "Transformers 3". La première fois, en mode dvd, je n'avais pas pu aller au-delà des quinze premières minutes, c'est dire l'exploit accompli ici. Car il faut bien le dire, et nous le savons tous, les "Transformers" de Michael Bay génèrent à chaque fois des décrochements de mâchoires dantesques et homériques, et ce sont les seuls films, à ma connaissance, qui peuvent transformer le spectateur en une créature d'abord avachie, puis se précipitant finalement et très brutalement dans une sorte de sommeil qui confine à la catalepsie, avec même un risque très sérieux de coma dépassé.

 

Et si nous arrivons à nous accrocher, nous les héros des temps modernes en mode "sofa potatoe", c'est bien parce que nous tentons de bondir, à l'égal de nos héros de métal aux très vives et joyeuses couleurs, bondir donc d'une scène de titanesque baston à une autre, non moins apocalyptique et fracassante.

 

C'est sans doute ce que l'on appelle communément la rançon de la gloire, les travaux d'Hercule, le parcours du combattant qui consiste à passer outre la vulgarité tout de même bien assumée des basses fréquences pour concupiscences adolescentes. Rien de bien méchant cependant, mais il est vrai que le cahier des charges d'un film "Transformers" impose, propulse et intègre, dans nombre de plans, des parents atteints de "beaufitude" avancée, et pour la totalité des scènes, une poupée Barbie outrancièrement fardée, tant il est vrai aussi que, comme le disaient Kenneth Branagh et Shakespeare dans "Beaucoup de bruit pour rien" ("Much Ado About Nothing") : "The World must be peopled". D'où le décrochement de mâchoire pour cause de scénario insipide. Mais nous le savons en entrant dans le métrage.

 

 

 

 

Ceci dit, dès lors que l'on arrive à se libérer de l'étreinte terrible d'un sommeil qui risque de vous déchirer à jamais, il faut reconnaître à Michael Bay un grand talent. Le réalisateur aime son métier, aime le gigantesque spectacle des dieux mécaniques qui ne cessent de se fracasser les uns les autres. On peut même dire que Bay est un visionnaire capable d'imprimer sur la pellicule et au creux de nos rétines des tableaux vraiment grandioses et puissants. Sens de la mise en scène, maîtrise de la caméra, contre-plongées ahurissantes, montage nerveux et intelligent dès lors qu'il s'agit d'action pure, c'est tout bonnement un régal pour les yeux.

 

Et Michael Bay aime tellement son film qu'il en fait des tonnes. Il ne veut pas que le spectacle s'arrête, et les scènes finales enchaînent sans temps morts de la destruction de gratte-ciel, de l'explosion de missiles, du déchirement d'avions de chasse, du rugissement de Ferrari et de Lamborghini en bondissantes transmutations alchimiques et almécaniques. On a droit à tous les plans possibles, de l'Autobot et autres Decepticon vus du dessus, du dessous, avec gratte-ciel et explosions aériennes, de la course poursuite sur autoroute. C'est du cirque, de la haute voltige, et c'est déléctable.

 

Donc oui, "Transformers 3" est un vrai et bon film (à noter d'ailleurs aussi que la photo de ce film, en mode blu-ray, et sur écran 4K, est époustouflante à tous points de vue), et à ce jour sans doute le meilleur des quatre, du moins dans toutes ses scènes d'action (la "fin", par exemple, dure environ 45 minutes d'action non-stop... Huh....).

 

Mais il se peut, comme des millions de spectateurs et de fans l'espèrent, il se peut que le prochain (et dernier ?) Transformers de la série, le cinquième du nom, mette enfin tout le monde d'accord. C'est ce que nous voulons croire lorsque nous découvrons cette bande annonce finale, qui ne comporte évidemment aucun déchets.

 

Puissent les dieux de la mécanique entendre nos prières. Puissent-ils nous épargner les épreuves de l'ennui et les affres du scénario insipide. Car nous sommes de bonnes personnes. Et comme nous n'avons rien fait de mal, nous ne méritons pas d'être punis. Amen.

 

 

 

Voici aussi le lien vers le blog "heart1001", jumeau et en même temps pas vraiment, où trouver cet article et bien d'autres encore, avec toutes sortes de liens, et quelques articles en mode "reblog". Enjoy !!!



06/06/2017
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